ART | EXPO COLLECTIVE

Afinitats electives – L’empathie des parties

16 Jan - 08 Mar 2009
Vernissage le 16 Jan 2009

Cette exposition montre les affinités qui se créent entre l’œuvre de Miquel Mont et celles d’autres artistes issus du champ pictural.

Miquel Mont, Yann Beauvais, Neal Beggs, Ángela de la Cruz, Christophe Cuzin, Hassan Darsi, Juan Antonio Hernández Diez, Miguel Angel Molina, Marylène Negro, Jesús Palomino, Irene van de Mheen, Emmanuelle Villard
Afinitats electives – L’empathie des parties

Quand Miquel Mont a commencé à réfléchir sur la façon de structurer «Afinitats electives», très vite s’est imposé à lui l’utilisation de l’ensemble des murs en tant qu’éléments plastiques à part entière. Ainsi ces volumes éphémères ajoutés à l’espace deviennent des dispositifs d’une vision signifiante. Il s’agit de penser comment deux ou trois interventions simples, mais visuellement très présentes, pouvent établir le dialogue avec l’espace et provoquer une lecture différente des oeuvres. C’est ainsi que Miquel Mont a décliné l’aspect des murs peints ou non, avec ou sans couleur, à utiliser la transparence avec le méthacrylate et les creux ou alors à surélever légèrement les murs du sol et laisser voir la structure de la charpente.

Dès lors, il a disposé les murs à l’intérieur de la trame des colonnes, en cherchant une certaine transparence du dispositif, comme une réponse claire à la trame des colonnes, pour réfléchir sur l’installation des différentes pièces des artistes, pour voir quelles oeuvres pouvaient fonctionner dans toute la structure d’exposition ainsi créée.

Pour le Crac à Sète, la présentation du projet s’est trouvée profondément modifiée. Le titre original «Afinitats Electives» n’avait pas vraiment le même sens ni les mêmes connotations en français, d’où la solution d’ajouter come sous-titre «L’Emphatie des Parties», qui évoque l’idée de collaboration ou coopération d’une façon assez proche de l’original. La structure de l’espace du Crac (une suite de pièces en enfilade et tournant sur elles mêmes) se situe à l’opposé de l’unité de l’espace de La Panera à Lleida et de sa trame de colonnes. Ceci a imposé de structurer l’exposition plutôt par la notion de parcours et des dialogues de petits ensembles à l’intérieur d’un déplacement. Il y a un marquage de l’espace (de certains murs de l’espace) qui rend manifeste la fonction de tout mur de dispositif visuel, mais ce marquage s’est fait par les moyens d’interventions ponctuelles avec des aplats de peinture (bandes, panneaux, lignes,…) qui accompagnent le déroulement de l’exposition.

Probablement ce qui a été le plus difficile à mettre en place a été le moment où la différence des référents chez les artistes, les particularités culturelles de ces deux mondes de l’art, ont rendu difficiles la lecture et la compréhension d’une oeuvre. Il est également clair que ressort dans ce type de situation la différence d’appréciation et de lecture d’une oeuvre dans des contextes dissemblables. Enfin, structurer l’exposition a signifié formaliser un discours visuel dans l’espace qui aide à penser les oeuvres «connexes» en dialogue à travers un certain prisme du pictural. Par exemple, une pièce comme Tu sempre — une installation vidéo qui a beaucoup d’agit-prop — avec une utilisation du médium simple et radicale, avec un flicker sur l’image. Le choix de cette pièce dans une exposition qui montre des oeuvres avec des différents médiums, liés à cette catégorie de l’art pictural, rappelle que le choix de la forme a été et est toujours une décision politique.

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