ART | EXPO

Abandon en perspective

06 Avr - 10 Mai 2014
Vernissage le 05 Avr 2014

Eve Pietruschi et Rébecca François ont pris pour point de départ de leur projet, les Autostoppeuses, la Villa Cameline à Nice. Dans cette exposition, en collaboration avec Laurence De Leersnyder et Céline Roussel, elles construisent, à partir d’empreintes et de hasards maîtrisés, d’annotations et de souvenirs, une archéologie du futur.

Eve Pietruschi, Rébecca François
Abandon en perspective

Après plusieurs projets communs, Eve Pietruschi, artiste et Rébecca François, critique d’art et commissaire d’exposition, ont eu l’idée d’arpenter ensemble le territoire à la recherche de rencontres aléatoires.

Si «l’auto-stop est une pratique en voie d’extinction, un anachronisme, une utopie réalisée, peu à peu exclue de notre civilisation», ces deux autostoppeuses militent pour la gratuité des rapports humains, l’échange et le partage. Elles préfèrent le trajet à la destination, le ralentissement à l’accélération toujours plus croissante. Ici, l’esprit de l’auto-stop prévaut sur sa pratique effective.
Resquilleuses, elles voyagent par rebonds d’une destination à une autre. Chaque stop donne lieu à un projet spécifique réalisé avec l’hôte. Les itinéraires de ces collaborations, mêlant écriture et création artistique, sont retracés sur un site Internet.

Elles ont choisi comme point de départ, Nice où elles vivent et travaillent et commencent cette aventure avec Hélène et François Fincker à la Maison abandonnée [Villa Cameline]. La vieille villa niçoise privilégie la confiance, l’échange et le partage; il était donc important pour les Autostoppeuses de débuter ici.

Ce stop donne lieu à l’exposition «Abandon en perspective» réalisée en collaboration avec Laurence De Leersnyder, artiste et Céline Roussel, danseuse interprète.
Au rez-de-chaussée, le projet Narcisse regroupe des structures errantes en bois, en verre et en aluminium, redéfinissant le lieu investi. À l’étage, l’espace se fragmente en zones de condensations multiples. Turbulence, Surabondance et Résidus décrivent les rapports toujours fragiles entre le dessin et la sculpture dans une esthétique fragmentaire. Le Laboratoire et Consultation, espaces de documentation et de recherche, restituent le processus de travail et un questionnement sur les modalités d’exposition. Interstice héberge la performance chorégraphique de Céline Roussel, en écho au lieu et à l’exposition.

Après le vernissage, la salle vide et silencieuse matérialise le pouvoir de l’imagination. Les Autostoppeuses font ici l’expérience de l’«Abandon en perspective». Elles construisent, à partir d’empreintes et de hasards maîtrisés, d’annotations et de souvenirs, une archéologie du futur.

Vernissage
Samedi 5 avril 2014 à 18h

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