Par Pascaline Vallée
30 euros, réduits à 20 euros pour les étudiants. Le prix pour entrer à l’Arco rebuterait bien des Français. Pourtant, la 25e édition de la foire madrilène avait attiré en 2006 quelques 190 000 personnes. C’est moins qu’en 2004 (200 000 entrées), mais nettement plus que ses homologues européennes (environ 45 000 pour Bâle, 85 000 pour la Fiac).
Qu’a-t-elle de plus? Sur la forme, rien de particulier : 259 galeries venues de 30 pays, avec la Corée du Sud pour invitée d’honneur, et des forums culturels, animés par deux cents spécialistes internationaux.
Le succès de l’Asco est en fait surtout dû au goût des Espagnols pour la culture, encouragé par la nouvelle politique dans ce domaine. Quand les banques consacrent une part importante de leurs bénéfices aux activités culturelles, achetant des oeuvres ou organisant des expositions de niveau international, les étudiants voient la visite à L’Arco comptabilisée comme unité de valeur dans leur scolarité. Résultat : 86 établissements spécialisés dans l’art contemporain (sur les 208 musées dédiés aux beaux-arts) répartis sur tout le territoire, attirent à eux seuls 4,6 millions de visiteurs par an.
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