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Histoires d’œils

Histoires d’œils aux éditions Grasset est un document écrit par Philippe Costamagna. L'auteur y raconte son métier qu'il nomme « œil » comme on dit « nez » en parfumerie. Dans ce récit, il revient sur ses origines, sa formation, son parcours qui l'ont amené à devenir un découvreur de chefs-d’œuvres.

Information

En octobre 2005, Philippe Costamagna retourne visiter avec un ami les salles du musée des Beaux-Arts de Nice. Levant les yeux, il voit accroché, tout en haut, dans un cadre terni, un tableau noirâtre attribué à un petit maître du XVIIe siècle. A la stupéfaction de tous, il affirme : « C’est un Bronzino. » Analyse faite, le tableau se révèle en effet être un chef-d’oeuvre du maître florentin, qui trouvera place au sein de la vaste rétrospective qui lui a été consacrée au Palais Strozzi de Florence en 2010. Il est par la même occasion devenu le joyau du musée de Nice.

Un métier singulier, rare et secret

Cette découverte étonnante est le travail de ce qu’est Philippe Costamagna dont le métier n’avait de nom qu’en anglais (connoisseurship) et qu’il a décidé de nommer « oeil », un « oeil », comme on dit un « nez » en parfumerie. Un oeil, ce n’est pas tout à fait un historien d’art, ni un spécialiste, ni un expert, mais un mélange de tout cela et d’une sensibilité singulière. Ils sont un tout petit nombre dans le monde à qui on fait appel pour élucider la paternité des oeuvres d’art.

Dans ce récit intime, Philippe Costamagna revient sur ses origines familiales, sa formation intellectuelle et esthétique et son parcours professionnel, tout ce qui a contribué à produire ce mélange de culture et de sensibilité hors du commun qui a fait de lui un « oeil ». Histoire d’un homme, mais aussi histoire d’un métier, avec ses génies, ses imposteurs, ses coups d’éclat et ses erreurs. Il manquait une spécialité à Sherlock Holmes, la voici : celle de découvreur, par l’alchimie particulière du savoir et de la sensibilité, des chefs-d’oeuvre cachés dans le monde.

L’auteur

Philippe Costamagna est né à Nice en 1959. Diplômé de l’Ecole du Louvre, il soutient sa thèse de Doctorat à la Sorbonne en 1994 sur le peintre florentin Jacopo Pontormo (1494-1556). Spécialiste reconnu de la peinture et du dessin des écoles florentines et romaines du XVIe siècle, il est, depuis 2006, le directeur du Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio. Il est l’auteur d’un Pontormo (Gallimard, 1995).