ÉCHOS
01 Jan 2002

16.02.06. Sondage : satisfaction et optimisme des galeries françaises

Pour le Comité Professionnel des Galeries d’Art, l’institut de sondages CSA a mesuré le moral des galeries d’art moderne et contemporain. Surprise, à l’inverse de ce que l’on croyait depuis de nombreuses années, les galeristes sont satisfaits et optimistes.

Vent d’optimisme pour les galeries d’art françaises…
selon une enquête de l’Institut CSA,
— 88% des galeristes sont satisfaits de leur métier et
— 72% sont optimistes concernant l’avenir de leur galerie

Le sondage réalisé par l’Institut CSA pour le Comité Professionnel des Galeries d’Art révèle quelques vérités sur les galeries d’art en France, bien éloignées de l’image véhiculée depuis de nombreuses années. L’objectif était de mesurer le moral des galeries d’art moderne et contemporain et de fournir un baromètre de ces PME, qui à leur manière contribuent largement à l’image de la France dans la sphère culturelle.

Alors que l’on évoque fréquemment la «mélancolie collective», ou encore «le moral en berne» des Français, les galeries d’art se révèlent être un fantastique levier d’optimisme et de confiance dans l’avenir.

L’étude CSA/CPGA fait apparaître que les galeristes sont satisfaits de l’exercice de leur activité professionnelle et qu’ils sont sereins à l’égard de l’évolution future de leur secteur.
Ils dégagent un chiffre d’affaires moyen de 800 000€, contribuent à l’activité de 15 artistes et sont bien ancrés dans leur sphère économique, puisque seulement 6% des achats sont effectués par des institutions publiques.

Le Comité Professionnel des Galeries d’Art, association fondée en 1947, a pour vocation de représenter les galeries d’art françaises auprès des pouvoirs publics. Il assure une mission de concertation auprès des institutions, d’information dans tous les domaines concernant le marché de l’art et de conseil auprès des professionnels et des particuliers.

Ce sondage exclusif institut CSA/Comité Professionnel des galeries d’art a été réalisé par téléphone du 21 novembre au 12 décembre 2005. A partir d’un fichier fourni par le Comité Professionnel des Galeries d’Art de 375 galeristes d’art répartis sur l’ensemble du territoire, un échantillon national représentatif de 230 galeristes d’art a été interrogé. En référence La Maison des Artistes (sécurité sociale des artistes) recense en France 785 galeries d’art avec un chiffre d’affaires supérieur à 76 000€ exerçant une activité de diffuseur.

Dans un contexte national économique en demi teinte les galeries d’art affichent le sourire
88% des galeristes interrogés indiquent qu’ils se déclarent satisfaits du métier qu’ils exercent. Cette satisfaction est d’autant plus remarquable qu’on observe en France, tant auprès des salariés que des chefs d’entreprise une «désillusion» à l’égard du travail. Conséquemment, la satisfaction au travail est en général plus basse.

Métier de passion par définition, la gestion d’une galerie d’art ne semble pas souffrir des difficultés du quotidien, en tout état de cause pas suffisamment pour structurer négativement le rapport au travail. Quelle que soit la sous-catégorie de population, la satisfaction est élevée. Elle l’est d’autant plus que les répondants sont jeunes et qu’ils exercent leur activité en région parisienne. Satisfaits de leur activité au quotidien, ils se projettent avec optimisme dans l’avenir. 72% indiquent en effet être optimistes concernant l’avenir de leur galerie, 68% leur avenir professionnel et 55% leur secteur d’activité.

Dans un contexte économique morose, les galeristes – en tout cas individuellement – affirment être en capacité d’aller de l’avant. Dans leurs discours, ils échappent à la sinistrose et se singularisent dans leur attitude. Relevons dans les réponses un optimisme plus avéré concernant l’avenir personnel que concernant l’avenir collectif du secteur.
Les plus optimistes sont les plus jeunes galeristes (âgés de moins de 50 ans), les Franciliens, ceux exerçant des responsabilités dans les galeries les plus grandes, ainsi que les adhérents du Comité Professionnel des Galeries d’Art. Sur ce point, l’activité (art moderne, contemporain ou généraliste) de la galerie n’a pas d’incidence sur la confiance à l’égard de l’avenir.

Près de 6 galeristes sur 10 aimeraient employer plus de personnes, signe de la vitalité escomptée du secteur. En effet, en moyenne, 3 personnes travaillent par galerie ; 2 personnes étant employées par galerie. Le chiffre moyen de personnes travaillant par galerie est proche quel que soit le type d’activité. Les Sociétés Anonymes se distinguent avec une moyenne de 5 employés (6 personnes travaillant en moyenne).

Sachant qu’en France, on embauche essentiellement lorsque l’on a confiance dans l’avenir de l’entreprise et dans l’évolution du carnet de commandes, ce potentiel d’embauche est particulièrement élevé dans les galeries les plus récentes, celles dont l’activité repose sur l’art contemporain d’avant-garde, ainsi que dans celles de plus petite taille.
Quelles sont les limites à l’embauche? Est-ce l’absence de perspectives? «Non» répondent nettement les interviewés. Ces derniers évoquent en effet des raisons externes à leur activité: les charges sociales trop élevées et de façon moindre, les contraintes administratives trop lourdes constituent les deux principaux freins à l’embauche.

Le volume de transactions commerciales des galeries est supérieur à celui des maisons de vente
Avec un chiffre d’affaires moyen de près de 800 000 €HT -797 878€, pour être précis- l’ensemble des galeries d’art françaises a généré en 2004 un volume de transactions supérieur à celui de 127 124 559€ annoncé par les maisons de vente en France pour la même année ( selon le rapport du Conseil des Ventes).

Notons que 41% des galeristes n’ont pas souhaité répondre à cette question. Ce taux de non réponse est fréquent. Il est la traduction de la difficulté, en France, à parler d’argent ; à traduire avec fierté financièrement une réussite professionnelle.

Relevons également que 17% des galeries ont un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 600 000€. Celles-ci «pèsent» ainsi très fortement dans le calcul de la moyenne.

Les galeristes les plus âgés, ceux qui travaillent dans des galeries ayant la plus grande ancienneté, ceux qui promeuvent l’art moderne déclarent les plus importants chiffres d’affaires. Le chiffre d’affaires des galeries situées à Paris et en région parisienne est nettement supérieur à celui des galeries localisées en province (respectivement plus de 900 000€ contre moins de 350 000€). Logiquement, les galeries occupant l’espace le plus important, employant le plus de personnes réalisent un chiffre d’affaires supérieur à la moyenne. Le chiffre d’affaires varie aussi selon les disciplines: autour de 500 000€ pour les galeries d’art contemporain d’avant-garde, autour de 840 000€ pour l’art classique, autour de 1,2 M€ pour l’art moderne et autour de 1 M€ pour le second marché.

Les institutions publiques représentent un faible pourcentage d’achats
La répartition du chiffre d’affaires est la suivante: les deux tiers sont effectués par des ventes privées en France (66%), 14% par des ventes dans d’autres pays de l’Union Européenne, 13% dans les autres pays. 6% – seulement – sont constitués par des ventes à des institutions publiques en France

Les galeries d’art participent activement à la vitalité de l’art francais
Les galeries d’art contribuent en moyenne à l’activité de 15 artistes ou ayants droits, dont 11 artistes vivant en France. Ce chiffre se répartit de la façon suivante: 11 artistes ou ayants droits vivant en France en direct, ou par l’intermédiaire d’un confrère, 4 artistes ou ayants droit vivant à l’étranger en direct ou par l’intermédiaire d’un confrère.

Elles ont organisé en moyenne 8 expositions en 2004. Cela correspond à une exposition tous les deux mois dans l’espace par la galerie (6 annuellement) et une par semestre à l’extérieur (2 par an), elles ont publié en moyenne 2 catalogues par an et ont consacré en moyenne 31 000€ pour leur participation aux foires.

Elles sont visitées par 93 visiteurs par semaine, ce qui constitue une fréquentation relativement importante.

Les galeries d’art contemporain d’avant-garde sont celles qui connaissent les flux les plus importants (104 personnes), sans pour autant distancer nettement les autres types de galeries. Les visites sont plus fréquentes en Ile-de-France qu’en province et croissent avec la superficie de la galerie.

Et pour achever ce portrait signalons que l’échantillon compte 42%de femmes galeristes, que 38% de ces professionnels sont âgés entre 30 et 49 ans et 59% ont plus de 50 ans, que l’art contemporain classique est représenté à 57% et l’art contemporain d’avant-garde à 38%.

Toutefois, si cette étude- qui a reçu un soutien du Ministère de la Culture- souligne le dynamisme des galeries d’art françaises, il n’en demeure pas moins que celles-ci restent confrontées au carcan français des taxes, des charges sociales et de la fiscalisation. Les 180 membres du Comité Professionnel des Galeries d’Art espèrent qu’à la lumière de résultats si positifs pour un secteur économique en plein développement, les pouvoirs publics auront à cœur d’encourager les galeries d’art dans leur activité, au lieu de freiner leur progression par des mesures discriminatoires, telles que le droit de suite ou la TVA à l’importation qui entravent dangereusement leur capacité d’action et leur volonté de rayonnement international.

Oui les galeries d’art françaises proclament leur belle santé et entendent bien poursuivre sur cette voie !

Cette étude est disponible soit auprès du Comité Professionnel des Galeries d’Art, soit auprès de communication culture.

Contacts presse :
Sylvia Beder-communicationculture
Tél : 01 42 18 09 42
email : sylvia@sylviabeder.com
site : www. sylviabeder.com

Comité Professionnel des Galeries d’Art
Marie-Claire Marsan
Tél : 01 42 66 66 62
email : comitedesgaleriesdart@wanadoo.fr
site : www. comitedesgaleries.com-

AUTRES EVENEMENTS ÉCHOS