ÉCHOS
01 Jan 2002

15.10.04. Musée du Quai Branly : le souhait d’une réussite

Monsieur le Président Jacques Chirac visite aujourd’hui, 15 octobre, le chantier du musée du Quai Branly qui devrait ouvrir ses portes en 2006 (AFP).

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Dédiée aux Arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, l’idée de ce musée avait été lancée en 1995 par le président de la République, « soucieux de donner aux arts des continents non-européens leur juste place dans les institutions muséologiques de la France ». Surtout soucieux de marquer symboliquement ses années de présidence. Les Ministres de la culture s’adonnent aux chantiers textuels, les Présidents s’illustrent par des chantiers réels. Et le Musée du Quai Branly est, hormis cet aspect, tout à fait réussi.

Réussite administrative avant tout. En effet, chaque phase d’élaboration a été rigoureusement étudiée et répondait avec exactitude aux prérogatives légales de l’étude de définition d’un projet de musée. Pour résumer, l’établissement public du Musée du Quai Branly est créé en décembre 1998 suivi par la nomination d’un Président, Stéphane Martin. Un concours international pour les plans du bâtiment est organisé, un an plus tard le projet de Jean Nouvel est retenu.

S’ensuit la réussite du projet culturel et scientifique du musée. Ce musée sera d’une surface de 35 000 m2, réunira les collections des musées des Arts d’Afrique et d’Océanie et celle du laboratoire d’ethnologie du Musée de l’Homme. Les grèves résultant de la fermeture de ce dernier (sur le site de Chaillot) sont vite ignorées tandis que les plans du bâtiment sont notamment célébrés au Centre George Pompidou. On se félicite des innovations architecturales de ce musée tant il allie prérogative de la conservation préventive et besoin en termes de divulgation et de promotion culturelle. Le Musée du Quai Branly est le musée rêvé des conservateurs de musée quelle que soit leur spécialité.

Souhaitons alors qu’il ne soit pas entaché par des affaires de malversations financières, détourné par des intérêts politiques ou des incohérences conservatrices. Souhaitons, surtout, que certaines habitudes administratives parisiennes n’aient pas détérioré cette réussite en devenir. L’avenir nous le dira, tout comme le bilan qui résultera, un jour prochain, du renouvellement de la Présidence Française.

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