Par Cécile Strouk
Lâssés de ne pas avoir de lieu fixe pour créer librement et légalement, des artistes squatters décident de s’unir, en 2005, pour faire naître un nouveau projet. Celui de transformer l’ancienne friche EDF du 100, avenue Charenton en un espace de création. Appuyé par le comité de quartier, les associations d’Aligre et la mairie du XIIe arrondissement, le projet réussit à retenir l’attention du Maire de Paris, Bertrand Delanoë.
Avec la participation de la région Ile-de-France, la mairie de Paris accepte de financer à hauteur de 800 000 euros les trois années de travaux permettant de rénover totalement cet espace de 1500 m2. Et de concrétiser l’idée originale d’un lieu, proche du squat, consacré uniquement à la création artistique collective.
Président de l’association, l’artiste Pierre Manguin explique qu’il compte faire du «100, atelier en commun», un lieu accessible à tous. Dilettants et professionnels se cotoîront dans un esprit libertaire et un espace ouvert.
Etalé sur trois étages, certaines salles se transformeront en lieu de débats. Situé au troisième étage, le SOCLE, pôle pour la «Solidarité, la culture, le lien social et l’emploi», donnera l’occasion aux artistes d’échanger avec leurs homologues et d’organiser des forums autour de leur situation précaire.
Ouvert de 9h à 22h, à partir du 26 janvier, cet atelier géant pourra accueillir jusqu’à 100 artistes à la fois.
A l’instar d’une bibliothèque publique, le “100, atelier en commun” proposera différents forfaits.
Entre 2 et 5 euros le ticket quotidien, les artistes pourront choisir de prendre un abonnement journalier, mensuel ou annuel.
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