ÉCHOS
01 Jan 2002

04.10.08. L’art cinétique de Vasarely : un flou financier

« L’ancien président de la Fondation Vasarely, Charles Debbasch, a obtenu une cassation partielle de sa condamnation prononcée en janvier 2003, pour avoir abusé du peintre mort en 1997 » (AFP).

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La sanction de trois ans de prison, dont un an ferme, a été annulée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. L’affaire concernant Charles Debbasch devra donc être rejugée par d’autres magistrats qui devront statuer sur l’accusation  » d’usage de faux  » avancée par les héritiers du peintre, ainsi que sur le détournement de certaines œuvres. De son côté, l’universitaire affirme être la victime d’une machination orchestrée par la famille Vasarely véritable coupable, selon lui, de ces malversations.
Pendant ce temps, la Fondation Vasarely se meurt et les richesses artistiques (et non plus financières) du peintre s’effacent. L’affaire, qui avait déjà plombé les ambitions qui animaient l’initiateur de l’art cinétique dans les années 1970, va conduire, par sa longueur, à la disparition prochaine de sa Fondation visionnaire et avant-gardiste, il aurait également fallu à Vasarely envisager le devenir de son patrimoine financier.
Il était une époque où l’utopie esthétique des artistes les conduisait davantage à s’interroger sur l’avenir de nos sociétés. Cette affaire est un des nombreux exemples qui les mènent aujourd’hui à se former à la gestion de leur patrimoine. Il nous sera, par contre, bientôt impossible de dissocier patrimoine artistique du patrimoine financier. Oublier vos cartes d’abonnements et penser sérieusement investissement. La loi sur le mécénat (août 2003) est là pour nous rassurer…

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