ÉCHOS
01 Jan 2002

03.02.05. Paris : victime de la défaveur culturelle de l’Etat

Depuis le 15 janvier, les sites internet des quinze musées de la Ville de Paris sont au ralenti. Le manque de moyens financiers ne permet pas de remplacer les emplois-jeunes qui en avaient la charge. Ces sites constituaient pourtant un excellent outil de démocratisation culturelle.

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Depuis 2001, la Ville de Paris pratique une politique volontariste d’égalité d’accès à la culture : gratuité d’accès aux collections permanentes et mise à disposition d’outils pédagogiques. En 1999, l’embauche d’emplois-jeunes chargés de la gestion des sites internet des musées permettait d’amplifier cette médiation. Les conservateurs parisiens pouvaient ainsi mieux valoriser leurs collections auprès des étudiants, des chercheurs, des conservateurs et des amateurs internationaux.

Invalidant le débat actuel sur la gratuité, les musées parisiens enregistrent une augmentation de 220% de leur fréquentation grâce à la médiation qui permet de « dédramatiser les institutions » (Sandrine Mazière, adjointe au Patrimoine).

Or, les emplois-jeunes n’ont pas été remplacés, faute de crédits, faute de soutien financier de l’État dont la politique affirmée est pourtant de favoriser l’emploi culturel et d’exploiter les ressources d’internet. Le ministre de la Culture ne déclarait-il pas récemment que « le numérique doit désormais permettre au patrimoine de venir chez vous » ?(allocution à l’inauguration de Villette Numérique le 21 septembre 2004). Apparemment le soutien financier ne suivra pas.

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